Entre 2 étages, une tortue luth naturalisée plane au-dessus de l’escalier Art déco de l’Aquarium de Biarritz. 1,5 m, 400 kg, une couleur plus vraie que nature… splendide !
L’animal a été retrouvé en 1997 au large de Capbreton dans les filets d’un marin pêcheur. Sa mort est due à un phénomène assez fréquent chez la tortue : elle a avalé des sacs plastiques, pensant s’alimenter de méduses, son mets préféré. Lors de l’autopsie effectuée par l’équipe du GEFMA, un chapelet d’oeufs en formation a été relevé et noté.
Vous pouvez ainsi voir de près, une tortue luth (Dermochelys coriacea) qui est la plus grande des 7 espèces de tortues marines.
Pouvant plonger jusqu’à 1000 m de profondeur, elle est présente dans tous les océans de la planète. Bien que plus abondante dans les océans tropicaux, elle parvient dans les régions tempérées en suivant les courants chauds. C’est pour cela que nous la retrouvons au large de la côte basque.
La tortue luth est la seule tortue marine à avoir une carapace composée de plaques séparées et recouvertes d’une peau lisse ressemblant à du cuir (d’où son autre nom “tortue cuir”). Elle est facilement reconnaissable à sa morphologie : elle ne possède ni griffe, ni écaille, ses palettes antérieures lui permettent de nager, ses membres postérieurs lui servent de gouvernail, son bec rappelle la forme de celui du perroquet… étrange, non ?
Nous vous rappelons que la tortue luth est en danger critique d’extinction. Depuis 1975, elles sont protégées par la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora) et par la Convention de Bonn.